Réponse à la question d’un internaute sur la chaîne Youtube de revelationducoeur :
La question des sources
[@fragmentstheosophiques](http://www.youtube.com/@fragmentstheosophiques)
le 4 avril 2025
Bonjour Monsieur Perret Après avoir écouté plusieurs vidéos (avec beaucoup d’intérêt et de curiosité) sur divers sujets liés aux états post mortem, et aux sphères subtiles de façon générale, je me pose la question que se posent sans doute beaucoup de vos auditeurs : Vos enseignements découlent-ils de votre expérience personnelle sur les plans de conscience supérieure (astral, etc..), d’un enseignement que vous avez vous-même reçu ou d’une autre source ? Je constate que beaucoup de vos enseignements convergent (en partie du moins) avec ceux de la Théosophie, que j’étudie moi-même depuis une quarantaine d’années. Merci.
Je suis un philosophe aveugle qui a été attaqué par un éléphant.
Vous connaissez certainement ce conte où des philosophes aveugles s’approchent d’un éléphant ? L’un d’eux est au niveau de sa queue et va dire : « la réalité est fine, étroite, souple et poilue à son extrémité », un autre, au niveau d’une de ses pattes, va dire : « le réel est comme une colonne puissante et musclée « , un autre va trouver une forme dure, pointue et lisse en forme de corne.
Eh bien, je suis un de ces personnages aveugles, comme vous en quête de vérité. Ce qui fait une petite différence, peut-être, c’est que j’ai été attaqué violemment par l’éléphant et que j’ai su apprendre à m’en défendre…
Un éléphant m’a arraché la femme que j’aimais, un éléphant gigantesque, sous forme de forces incompréhensibles et obscures ont cherché à me perdre, à me faire sombrer dans le désespoir et même la folie.
J’ai perdu des batailles, mais j’ai survécu à son attaque.
Ainsi, j’ai appris à le connaître en me battant contre lui et j’ai trouvé des armes, des outils pour le contrecarrer.
Ce n’est pas en plongeant dans des croyances, en s’enivrant de livres et d’enseignements qu’on apprend à se battre vraiment. Il faut trouver en soi les ressources qui vont permettre de survivre sur le champ de bataille.
Mais de quel éléphant invisible parlons-nous ?
Une manière de parler de lui serait de le nommer « astralité ». Mais ce n’est qu’une manière.
L’astralité ressemble d’ailleurs peut-être plus à une pieuvre qu’à un éléphant, parce qu’elle plonge ses tentacules rusés dans notre chair, pour mieux nous pénétrer, nous contrôler, nous faire taire en bons esclaves soumis.
Quelles sont mes sources ?
Ce ne sont pas tant les sources qui m’ont nourrit que le feu de la recherche du réel qui brûlait dans mon cœur.
À vingt ans, je voulais déjà quitter ma famille pour essayer de vivre le supramental de Sri Aurobindo à Pondichéry. J’ai plongé dans l’ésotérisme chrétien, les textes gnostiques et alchimiques autant que dans des pratiques bouddhistes, tibétaines et le taoïsme. Les livres et les enseignements des maîtres sont précieux, extrêmement précieux, mais ce sont des mémoires et, en tant que telles, peuvent aussi être interférées par les tentacules de l’astralité trompeuse.
J’ai eu la chance, ou la force, de rencontrer des êtres humains qui, avant moi, ont eu affaire à ce grand mensonge, à cette machinerie extrêmement intelligente et qui ont su s’en dégager.
Le premier de ces personnages a été Yohan Isselé que j’ai rencontré il y a quarante ans dans le sud de la France. Aujourd’hui dans un autre monde, Johan, que j’appelais le « clochard céleste » a été très peu entendu. Lors d’une de ces conférences, je l’ai écouté avec un mélange de tant d’intensité, de rigueur, de doute, de respect, de courage que quelque chose en moi s’est brisé : l’identification à ce que je croyais être, à mon moi. Ç a a été une libération extraordinaire et en même temps si simple… Ce jour-là, depuis son estrade, il a dû percevoir quelque chose, parce qu’à la fin de son discours, il a traversé le groupe de ses élèves, s’est rapproché de moi et m’a soufflé à l’oreille: « Maintenant que tu as compris, explique-le aux autres. »
J’avais trente ans environ et je n’ai eu de cesse depuis d’essayer d' »expliquer aux autres ».
Mais ça n’a pas été suffisant, il manquait d’autres clés. Ce n’était qu’une étape et de dizaine d’années en dizaines d’années, je suis passé de découvertes en découvertes.
J’ai rencontré d’autres enseignants qui m’ont partagé leurs connaissances, leurs vécus. L’un d’eux m’a appris les arcanes de l’énergétique et de la thérapie et le dernier que j’ai rencontré m’a appris que malheureusement, même depuis les hauteurs de l’intelligence supranaturelle qu’il manifestait, il était encore possible de tomber entre les mains de l’ennemi…
La source véritable
C’est dans notre cœur lui-même que nous devons avoir la présence d’esprit de déraciner les ombres qui nous empêchent d’accéder au vrai et au juste.
Mais il nous faut des clés de compréhension et des leviers concrets d’action.
Je cherche et je trouve dans de multiples enseignements très divers des confirmations de mon vécu. J’essaye de les mettre en lumière, mais ce sera toujours après-coup, après l’expérience.
Ce n’est pas dans le voyage astral que je trouve mes réponses. C’est l’astralité elle-même que je dénonce. Avec certains autres, bien sûr.
Je reste un philosophe aveugle qui a su se défendre de l’attaque de l’éléphant. Je veux partager mon expérience parce que je la pense utile et partager aussi la joie profonde, la paix et la liberté immense qui se sont dévoilées.
Roland Perret
avril 2025



