Fatigué d’errer dans la plaine nappée du brouillard de mes pensées Je m’assis dans l’herbe, cherchant à tâtons le cœur de mon monde Je me souvins alors que j’avais à mon côté une épée de volonté La lame jaillit, éclair illuminant mon ciel Sa lumière dissipa les vapeurs atones, laissant apparaitre une fontaine à quelques pas. Je m’en approchai C’était une source de joie, étincelante de mille feux miroitants Ô miroir, dis-moi qui je suis ? Tu es celui qui n’a pas de forme, sinon celle de l’amour Tu es le voyageur immortel Et j’entendis et je remerciai le miroir Ce fut alors que la voûte céleste se tendit en un doux sourire Unifiant les particules dispersées de mon être, rassemblant la multitude Pour me révéler le visage de mes amis, mes frères, Architectes discrets de ma nature d’amour.