SPIRITUALITÉ VERTICALES VERSUS SPIRITUALITÉS HORIZONTALES
Ce texte ne concerne que les chercheurs vraiment sincères, des chercheurs de vérité qui n’ont pas peur de se remettre en question, qui ont conscience qu’une incarnation est courte et qui n’ont pas envie de se tromper de voie.
Pour beaucoup de chercheurs, tous les chemins mènent à Rome et supposent que toutes les spiritualités se valent.
Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas affirmer de manière péremptoire que telle voie est l’unique, que telle voie est supérieure aux autres.
Non, mon propos est simplement d’essayer de vous démontrer qu’il y a des différences essentielles dans les voies spirituelles et qu’elle ne tendent pas toutes, et de loin,v ers un même résultat.
Sans doute peu de personnes me suivront-elles dans mon raisonnement, mais peu importe, les chercheurs sincères ont besoin de s’y retrouver dans la pléthore actuelle des propositions dites spirituelles.
Lorsque j’étais jeune, il n’y avait pas de rayon «spiritualité» à la Fnac. Il y avait bien sûr pas non plus Internet et la littérature spirituelle était rarissime. Il fallait vraiment creuser pour trouver de quoi nourrir sa recherche. De plus, les chercheurs spirituels dont j’en faisais partie étaient pris pour de doux rêveurs quand il n’étaient pas considérés comme dangereux ou subversifs. Nous étions très isolés et il fallait une certaine force intérieure pour ne pas succomber aux sirènes sociales qui nous considéraient comme des fous. Avec le temps, la plupart des chercheurs, et j’en ai fait partie, ont décidé de se cacher de ce qu’ils étaient et d’avancer secrètement.
De nos jours, il n’est plus besoin de se cacher et l’on peut plus facilement témoigner du fait que l’on soit un chercheur de lumière.
Cela est certes un progrès mais…
Aujourd’hui, c’est la foire spirituelle, un grand marché où tout le monde peut se servir.
On parle de prise de conscience, d’évolution planétaire…
Les gens ont de plus en plus conscience d’un monde invisible, de la présence des anges, des esprits, ils font des stages de Reiki, de yoga, de chamanisme, de celtisme ou d’autres « ismes », ils écoutent des musiques sacrées, consultent des oracles, vivent « bio » ou Vegan et découvrent sans cesse de nouvelles pratiques tendances.
Comment s’y retrouver ? Comment savoir vers quoi se tourner ? Qu’est-ce qui est vraiment valable dans cette offre pléthorique ?
Ce que je constate, c’est que les êtres sont toujours aussi perdus. Certains ont peut-être juste l’impression de faire quelque chose de plus important que leur petite vie axée sur la survie. Les plus chanceux se sentent mieux dans leur peau et bien sûr c’est déjà beaucoup.
Je voudrais vous proposer une clé pour vous y retrouver. Si vous êtes un véritable chercheur de lumière, et si vous vous posez vraiment la question du sens de la vie dans nos incarnations, alors ce que je vais vous dire vous parlera certainement.
Le marché de la spiritualité est comme le marché de la consommation des biens.
Le marché de la consommation des biens
-Il y a d’une part, les grandes surfaces, attrayantes avec leurs éclairages, leurs musiques et leurs achalandages foisonnants.
C’est là où tout le monde se rue. C’est là qu’il y a aussi la malbouffe par exemple, malgré parfois des étiquetages trompeurs. Il y a une véritable technologie de la séduction, par les ambiances colorées, les odeurs, les packagings. Tout est tourné vers votre (soi-disant) bien-être.
-Et d’autre part, il y a les petits commerces, les petits artisans, qui bien sûr cherchent également à vous attirer, mais parmi lesquels vous trouverez peut-être la perle rare, celui dont l’activité correspond à une réelle vocation.
Le marché de la spiritualité
C’est la même chose : il y a une grande offre basée sur la séduction et une toute petite offre basée sur la vocation.
Si vous vous êtes engouffré dans une de ces voies spirituelles ou tout le monde se rue, une de ces voies dont tout le monde parle dans le milieu spirituel, alors il faut vous poser la question si vous n’êtes pas dans un fast-food qui vous ne mènera pas bien loin.
Alors, comment reconnaître une voie véritablement spirituelle ?
En fait, c’est une question d’objectif à reconnaître.
Il y a deux grands types de voies avec deux objectifs en réalité OPPOSÉS !
La différence entre ces objectifs est subtile et difficile à discerner tant les buts paraissent être identiques.
Alors voilà :
Il y a les voies horizontales et les voies verticales.
-Les voies horizontales
Ce sont les voies qui s’occupent du bien-être de notre petit moi.
-Les voies verticales
Ce sont les voies qui développent le Soi.
Vous préfereriez sans doute que je parle de complémentarité plutôt que d’opposition…
Certes, une certaine complémentarité peut se trouver jusqu’à un certain point mais sachez que l’une ne mène pas automatiquement à l’autre.
Vous pensez peut-être que je joue avec les mots… Et pourtant, c’est là que se trouve la clé pour les chercheurs authentiques.
Je vous disais que c’était une question d’objectifs. Quel est selon vous l’objectif de votre vie sur cette Terre ? Que cherchez-vous ?
Si c’est votre survie, l’accroissement de vos richesses extérieures ou intérieures, le développement de votre personnalité, l’acquisition d’un bien-être social, d’une meilleure santé ou ce genre de richesses, alors vous êtes un chercheur horizontal. Vous cheminez au service de votre petit moi.
Je ne dis pas que ce n’est normal, que ce n’est pas bien ou que c’est mauvais, je dis seulement que c’est horizontal.
Bien sûr, il est sain et logique de s’occuper du bien-être de sa personnalité. Simplement, ce n’est pas de la spiritualité.
Cette erreur résulte de l’ignorance de ce que nous sommes vraiment.
Nous sommes des êtres de lumière incarnés dans des corps pour accélérer la croissance de notre être spirituel. L’être de lumière que nous sommes est notre véritable moi. On peut l’appeler le Soi.
Tant que notre petit moi usurpe par ignorance sa propre fonction, il détourne les énergies de la vie à son propre profit. Une telle vie, tournée exclusivement vers l’accroissement de son petit moi, est une vie qui n’a pas rempli son objectif, une vie « pour rien », dans le cadre de l’enchaînement de nos vies successives.
Il est tout à fait normal et souhaitable de s’efforcer d’avoir une vie équilibrée et agréable. Par contre, si c’est notre principale préoccupation, nous n’avons pas encore commencé de cheminement spirituel.
Toutes les voies dites spirituelles qui sont tournées exclusivement vers le bien-être, vers le développement de notre personnalité, n’ont rien de spirituel à proprement parler, elles n’ont rien à voir avec l’homme spirituel que nous sommes.
Si nous concevons correctement notre objectif d’incarnation, nous pouvons affirmer que notre principale raison d’exister est de réaliser l’être spirituel. Cela ne peut se réaliser que si le petit moi se met au service du Soi. Tant que notre petit moi est « aux commandes », c’est la marque qu’il n’y a pas eu de développement spirituel.
Le petit moi, la personnalité, n’a pas d’existence réelle, il n’est qu’un agglomérat de fonctions et de conditionnements dont la fonction est d’expérimenter la vie au bénéfice de notre Moi.
La croissance spirituelle véritable n’est pas une culture à croissance exponentielle, qui irait d’un petit moi égocentré vers une superpersonnalité divinisée. Elle est bien plus proche d’une mise au silence de ce moi, d’un intervertissement de personnalité, d’un saut quantique au profit de notre être fondamental, l’être de lumière présent en nous et encore en latence.
Il est humain et souhaitable de rechercher le bien-être et de faire tout notre possible pour une vie harmonieuse mais une certaine maturité de compréhension de la vie nous pousse à développer le spirituel, parce que c’est la fonction, le programme enfoui en tout être humain.
La personne spirituelle positionne le spirituel en priorité dans sa vie et ainsi déploie un bien-être, qui est une conséquence de l’activité spirituelle.
L’humain ordinaire priorise son bien être et met le spirituel (ou plutôt des pratiques de bien-être) au service de son petit moi.
Voyez-vous l’antagonisme ?
Les voies du bien-être développent le petit moi. C’est la spiritualité horizontale.
Les voies spirituelles éteignent le petit moi et développent le Soi. C’est la spiritualité verticale.
Un exemple de spiritualité verticale devenue horizontale, est le yoga.
Le yoga se pratique de nos jours en entreprise, chaque commune a quasiment au moins son cours de yoga et il est souvent utilisé par la publicité pour aider à vendre des produits de bien-être. Or, comme vous le savez peut-être le mot « yoga » signifie « union », c’est-à-dire union avec le divin. L’objectif premier du yoga vertical : réaliser la Moksha, la libération !
Voyez-vous cela dans l’univers de nos yogas occidentaux ? Et ce n’est malheureusement pas en l’affublant de titres comme kundalini ou raja yoga ou autre qu’il s’agit tout à coup d’une pratique essentielle. Sauf cas rarissimes, qu’il faut savoir reconnaître.
Prenons un autre cas de figure :
Lorsqu’une lumière spirituelle véritable pénètre notre système, bien sûr je ne parle pas d’intrusion d’êtres éthériques, la plupart du temps, nous vivons quelque chose de très agréable. Mais la lumière spirituelle génère parfois un trouble. Pourquoi ?
Ce trouble est dû à ce qu’on appelle des impuretés, c’est-à-dire quelque chose qui bloque l’avancée de la lumière pour nous. Ce qu’il faudrait faire, c’est se nettoyer psychiquement pour permettre la progression de la lumière et notre transformation. Si on n’arrive pas à faire totalement, le mieux est de s’ouvrir en confiance à la précieuse lumière, et la laisser travailler avec patience en nous. Et oui, parfois la lumière nous laboure…
Si par contre, à ce moment et à cause de notre gêne, nous nous tournons vers une spiritualité horizontale, si par exemple nous allons voir un médecin, un clairvoyant, un chaman ou quelque thérapeute spécialiste de notre bien-être et qui, malgré sa bonne foi, n’a de spirituel que le nom, on va le laisser rétablir en nous le bien-être ordinaire, le seul qu’il est capable de concevoir, c’est-à-dire qu’il va diluer, bloquer, annihiler le travail de la lumière !
On peut être clairvoyant et ne pas être intéressé par la transfiguration de son propre être !
Il y a beaucoup de clairvoyants par atavisme, de naissance, qui certes perçoivent quelques éléments du monde invisible mais qui sont dans l’ignorance des processus spirituels qui doivent s’acquérir.
Tout le monde n’est pas capable d’un authentique travail spirituel et les véritables enseignants sont très rares. Ils ne sont pas dans la séduction parce qu’ils savent que la spiritualité est faite pour les êtres matures, qui sont dans la compréhension de la nécessité du dépassement du moi.
Pour résumer, il n’y a pas à être contre les spiritualités horizontales. Elles sont nécessaires pour l’équilibre de l’être humain que nous sommes. Il faut juste, et c’est très important, ne pas les confondre avec les spiritualités verticales qui s’occupe de la réalisation de l’être essentiel.
Si vous voulez vous déployer dans une voie verticale, il vous faudra laisser passer au second plan les pratiques horizontales parce qu’à un certain niveau, elles sont antagonistes.
Comment reconnaître une spiritualité verticale ?
C’est une voie de travail qui vous propose de vous transformer profondément. S’il n’y a pas au moins au programme une transformation de votre caractère, pas de travail de maîtrise sur votre émotionnel par exemple, ce n’est pas une voie verticale.
C’est une voie de transcendance, une voie de dépassement de soi, une voie de découverte et de perception d’un être en vous plus grand que vous, votre Moi.
C’est une voie d’apprentissage direct, par la perception sensible, des énergies de lumière.
C’est une voie qui développe en vous de véritables capacités transcendantes.
Comment reconnaître un enseignant vertical ?
C’est un être qui travaille à son propre développement spirituel vertical.
Il a une maîtrise avancée de son émotionnel.
Il manifeste des capacités de maîtrise de l’énergie de lumière.
Il n’est pas forcément clairvoyant ou clairaudiant, bien qu’il puisse l’être, mais il a au minimum des facultés intuitives qui lui permettent de diriger des forces vives, des énergies qui permettent l’avancée de ses élèves.
Il a une compréhension approfondie de la psychologie et du sens de la vie.
Roland Perret
Énergéticien en art solaire.