Comment choisir un enseignant spirituel
Lorsque dans sa vie un être se tourne vers le spirituel, c’est souvent à la suite d’une prise de conscience. C’est un retournement profond qui est vécu la plupart du temps après une longue errance. Il est attristant de constater que ces nouveau-nés dans la recherche spirituelle s’engouffrent très souvent dans des voies qui ne leur apportent pas vraiment ce qu’ils cherchent au plus profond de leur cœur. Rejetant un monde contemporain dénué de hautes valeurs, ils s’imaginent, dans leur naïveté et leur candeur, trouver enfin dans la pléthore de voies spirituelles proposées par la société, un univers forcément clair et lumineux qui ne peut que les amener vers leur but.
Mais quel but ?
Les traditions spirituelles parlent d’éveil ou de transfiguration. Les plus grands enseignants évoquent des réalisations qui touchent à la surhumanité. En Occident, cette culture du transcendant est oubliée de nos jours et peu de chercheurs ont ces objectifs élevés en ligne de mire. Et parmi les rares êtres qui conçoivent un tant soit peu ces hautes réalisations, la plupart considéreront ces objectifs comme hors de portée dans leur vie présente. Il faut bien dire qu’on ne sait plus trop bien de quoi il retourne… L’éveil ? Mais de quoi parlons-nous ?
Alors on met la barre moins haut. Et on va se trouver intelligents et humbles à renoncer à des objectifs qui après tout sont peut-être des mirages et se tourner vers des buts plus prosaïques
L’éveil des Maîtres va devenir un soi-disant éveil à une nourriture plus saine, un éveil à la nature, à l’écologie, au mieux-être, un éveil politique où on va peut-être changer de bord, un éveil du corps avec les dernières techniques à la mode et ah oui aussi cette merveilleuse illusion à la participation à un éveil global qui nous promet enfin une réelle et définitive résolution aux problèmes planétaires… !
Les véritables enseignants ne voient là que de louables futilités, observant l’humanité immature passer simplement d’un jouet à un autre, comme de simples modifications fluctuantes aux allures de progrès dans le médiocre effort de l’homme pour s’élever hors de sa condition.
L’éveil est à la mode et pourtant peut-être bien n’avons-nous jamais été autant éloignés du principe de l’Éveil.
Comment s’y retrouver dans ce marché de l’âme avec ses étalages scintillants de fausses lumières ?
Il y a ceux qui foncent tête baissée dans un système philosophique ou religieux, pensant naïvement que chacun se valent. L’essentiel leur paraît alors être l’engagement. Et puis, peu à peu, Ils se trouvent coulés dans un moule de principes et de notions qui les habitent et se meuvent à leur place. Le chercheur de vérité ne cherche plus la vérité, il en a trouvé une, enfermante mais après tout confortable…
Moi, je n’ai pas de maître !
Il y a ceux qui devant autant de voies qui menacent d’être des pièges, pensent que le positionnement le plus intelligent est de n’avoir aucun enseignant.
Pauvres fous !
Je peux l’affirmer, j’ai fait partie de cette race-là. De caractère indépendant, autodidacte dans mon métier de peintre, j’ai naturellement pensé que cette voie était la meilleure, celle qui m’empêcherait de tomber dans une impasse ou une secte. J’ai confondu l’intelligence avec l’orgueil. Certes, j’ai avancé dans ma quête en lisant beaucoup, en rencontrant des enseignants, j’ai fait mon marché, prenant ici et là ce qui me convenait, rejetant le reste. Et puis là aussi, l’impasse.
Pourquoi ça ne marche pas ?
Parce qu’on ne peut acquérir une chose que si elle nous est accessible.
Comment pourrais-je découvrir un « autre chose », un « ailleurs », un véritable éveil si je ne rencontre pas un être qui le possède, qui l’incarne ?
Je pensais naïvement que si je rentrais assez profondément en moi je rencontrerais ce que je cherche. Je suis allé loin dans cette manière de faire et ai découvert beaucoup de trésors. Mais seul, on ne sort pas de soi, on ne trouve toujours que soi.
Le critère du véritable enseignant spirituel
Seul un maître, c’est-à-dire un être qui a réalisé l’autre en soi, est capable de vous amener à la découverte de l’autre en vous, à condition qu’il accepte d’endosser le rôle ingrat de l’enseignant.
Travailler avec un maître authentique, c’est d’abord conserver et cultiver sa liberté intérieure.
C’est parfois accepter d’expérimenter des manières de faire qui peut-être ne plaisent pas à mon petit caractère. Le changement est forcément toujours à ce prix. Ce n’est plus faire son marché, en rejetant ce qui ne me plaît pas, mais étudier et approfondir avec acuité les notions et principes proposés. Le rapport au maître est un rapport de respect et non d’asservissement ou de dévotion. Aucun apprentissage n’est possible sans le respect. Aucune nouveauté ne peut apparaître en vous si vous ne vous ouvrez pas à un être qui manifeste la nouveauté. Cherchez les hommes nouveaux, les êtres qui témoignent d’un comportement hors normes.
Voilà ce qui devrait être le critère du choix de votre enseignant :
La manifestation irréfutable chez cet être de ce à quoi vous aspirez au plus profond de votre cœur.
Mais comment reconnaître un véritable maître ?
On peut observer le comportement d’un enseignant mais il ne faut pas oublier non plus qu’un être libéré n’a plus les mêmes critères ni les mêmes relations au monde que nous et peut avoir un comportement à nos yeux incompréhensible. Je vous conseille donc plutôt d’observer les effets de son enseignement sur ses plus proches élèves. Sont-ils asservis ? Sont-ils appauvris ? Où sont-ils grandis, épanouis et joyeux ? Un enseignant, ce sachant l’objet de l’attention, peux faire bonne figure mais comme on reconnaît un arbre à ses fruits…
Évitez les enseignants qui vous disent que tout est déjà réalisé en vous et qu’il suffit de le comprendre. Il s’agit d’enseignants qui ont accompli ce qu’on peut appeler un éveil psychologique. C’est un piège mental confortable. Ces personnes ne démontrent jamais de puissance énergétique et rejettent avec dédain des manifestations dont elles sont bien incapables.
Les capacités énergétiques sont des preuves de transformation authentiques lorsqu’elles ne sont ni génétiques ni obtenues par des rituels.
Les « dons » c’est à dire les capacités liées à la génétique peuvent très bien être développés sans que l’individu soit transformé. Ainsi, un clairvoyant par exemple peut très bien faire montre de ses talents sans avoir amené son évolution intérieure à un haut niveau éthique.
Les rituels, qu’ils soient religieux ou par exemple ceux du chamanisme ou du Reïki, sont des opérations qui lient le pratiquant à des entités éthériques. Le rituel est un raccourci qui évite le véritable effort spirituel. Il permet certes certains résultats, voire des miracles, mais Il s’agit toujours d’une alliance avec des êtres invisibles qui ont malheureusement leurs propres intérêts, tout en se faisant passer pour des êtres magnifiques. Dans le deuxième monde, tout se paye…
Le triangle des maîtres
On reconnaît un Maître par les manifestations d’un triangle:
Les sommets de ce triangle sont les centres activés du cœur, de la tête et de la main.
Les côtés de ce triangle sont les relations fermes et établies entre ces sommets.
Le centre du cœur est la manifestation qualitative de l’être spirituel.
Le centre de la tête est la manifestation de l’intelligence et de la volonté de l’esprit immortel.
Le centre de la main (des mains) est la manifestation du pouvoir de l’énergie spirituelle.
S’il manque un de ces éléments, nous n’avons pas affaire à un maître.
Son cœur manifeste-t-il réellement l’intention de vous faire grandir ?
Sa tête exprime-t-elle réellement un enseignement vivant et libérateur?
Sa main opère-t-elle réellement des transformations dans votre âme ?
Vous avez quatre corps : physique, énergétique, émotionnel et mental. Si vous parvenez à associer ces quatre éléments au triangle supérieur, vous manifestez le septénaire, la marque de l’homme accompli, vous devenez vous-même un Maître.
Roland Perret Énergéticien en art solaire